Laura Pardini est une artiste résidant à Lyon.
Ses sources d’inspirations varient autour de la cosmologie des civilisations anciennes, des pratiques artisanales telles que
le tissage, ou bien la méditation et les différentes pratiques autour du bien-être.
Par ses investigations plastiques elle tente de cerner le mot “Home” – le chez-soi qui définit en
anglais autant un espace qu’un sentiment – afin de découvrir quels repères l’être humain
place dans un espace pour qu’il lui devienne familier et sécurisant.
Si la question de l’habiter est un thème central dans son travail, les objets de sa production sont aussi des
espaces de projections – on pense alors à la maquette telle qu’en parle Bachelard – des
fenêtres sur l’imaginaire qu’il soit collectif ou personnel.
Son approche plastique est protéiforme : de la photographie à la sculpture, du
dessin à l’installation, en passant par l’édition.
Les gestes qu’elle opère ont à voir avec le mimétisme, ou exactement une réappropriation de techniques et de gestes d’artisanat.
Pour produire une pièce elle peut se documenter sur la fabrication d’une maquette
géologique ou s’intéresser aux écailles d’une armure antique.
Les matériaux qu’elle utilise sont toujours manipulables à la main et nécessitent peu d’outillage. C’est la technique qui
vient préciser le geste et la forme.
Ce qui relie entre elles toutes ces formes c’est une narration fictive, imaginaire,
autour d’objets familiers.
Laura Pardini tente de saisir la matière des histoires que l’on
se crée lorsque les yeux s’accrochent sur un objet et que l’esprit divague.
Son travail plastique pourrait ainsi être défini comme une navigation perpétuelle entre l’espace
matériel et l’espace projectif et imaginaire, que ce soit le sien ou celui du spectateur.